Les bourriols

A la différence de sa cousine, la galette de sarrasin bretonne, le bourriol auvergnat est resté confiné dans le département du Cantal. Il n'est même pas mentionné dans l'ouvrage "Le tour du monde des crêpes" (édition Ouest-France) qui fait la part belle aux crêpes du Canada, d'Italie ou d'Autriche ... C'est souvent au cours d'une visite à Salers que les touristes découvrent son existence sur les menus de plusieurs restaurants.

Le bourriol avait pourtant quelques atouts à faire valoir : plus moelleux que sa proche parente, il se conserve bien et peut aussi bien qu'elle être fourré d'une garniture salée ou sucrée. Son goût, plus fin, laisse davantage s'exprimer la saveur un peu aigre du sarrasin.
Très longtemps, le bourriol a été consommé en Auvergne en lieu et place du pain. Il est aujourd'hui davantage considéré comme une crêpe et les Miraliers sont nombreux à le déguster régulièrement. Ils le préparent eux-mêmes ou l'achètent à la boucherie Lajarrige.

Voici la recette :

Prendre une toupine ( grand pot en terre ), acheter 11g de levure chez le boulanger ( bien préférable à la levure chimique en sachet ) et les diluer dans de l’eau tiède, casser un œuf dans la toupine et y ajouter une cuillère à soupe de gros sel, ajouter la levure diluée et mélanger, ajouter une cuillère à soupe d’huile et remuer le tout ; ajouter alors deux grands bols de farine de sarrasin puis peu à peu ½ litre de lait et ½ litre d’eau en mélangeant bien pour éviter que ne se forment des grumeaux. On couvre alors la toupine et on laisse lever toute la nuit au chaud ; au matin on ajoute un peu d’eau et de lait pour que la pâte ait la fluidité désirée par la cuisinière pour l’étaler facilement .

Bon appétit !