Beaucoup de questions que les lecteurs du site nous aideront à résoudre et qui conviendront que la commune ne doit pas laisser disparaître ce beau lieu de mémoire.
En juin 2012, un élément de réponse est apporté par Nadine DELPUECH, lectrice érudite et fidèle.
Nadine remarque que dans le "dictionnaire topographique de la France" de 1897 (p. 456) la chapelle de Vergnes de St Illide est déjà décrite comme étant en ruines.
Donc, la chapelle a dû être restaurée au cours du 20ème siècle avant d'être à nouveau dans son actuel état de délabrement. Il faut dire qu'il y a un siècle, elle était très fréquentée par les pélerins.
Cette information laisse aussi penser que la chapelle est peut-être plus ancienne qu'on ne l'imaginait : début du 19ème siècle, voire avant ?
Une lecture attentive des comptes de la Fabrique de St Illide démontre à son tour que la chapelle de Vergnes est beaucoup plus ancienne que nous le pensions au départ.
Ces comptes mentionnent en effet à plusieurs reprises, de grosses réparations à la chapelle.
En 1817, c'est la maçonnerie et la charpente, puis, en 1818, la reprise du "couvert" et des peintures. La remise en état de la toiture est encore évoquée en 1829. L'année 1820, elle, mentionne l'achat d"une petite chaîne de fer pour la cloche" pour un montant de 1,75 F...
Au total, l'extrême simplicité du bâtiment, sa rusticité, rendent très difficile la datation de la fondation de la chapelle : au moins le 18ème, voire le 17ème siècle, peut-être même avant...
En novembre 2012, un habitant de Vergnes, également lecteur du site, nous rappelle que dans sa jeunesse, autour des années 40, la procession des Rogations à la chapelle ne se bornait pas à la bénédiction des moissons et des troupeaux.
C'était aussi le moment de prévenir et de lutter contre la sécheresse, tant redoutée par les agriculteurs et éleveurs.
Pour cela, le curé immergeait de ses mains la statue de St Roch dans l'eau d'un puits situé à proximité...
Où sont maintenant ce puits et cette statue ?
Aux lecteurs étonnés ou sceptiques, on rappelera que cette contrainte physique exercée sur la statue d'un saint est simplement une de ces pratiques anciennes et naïves, si fréquentes autrefois dans le rituel religieux et le quotidien de nos campagnes.