Le Conseil municipal pendant la Grande Guerre

Les chiffres ont tout de même un sens ! et révélent parfois une terrible réalité.
76 morts de la grande guerre dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts de la place : 76 morts, presque tous jeunes ou très jeunes, dont 55 de 30 ans et moins et 35 de 25 ans et moins...,

Songe-t-on assez que SAINT-ILLIDE en 1914, compte 1.550 habitants et que les 10 classes d'âge (de 20 à 30 ans) qui fourniront le plus gros contingent des victimes de la guerre, représentent environ 125 jeunes hommes (sur la base de la pyramide des âges de la France) ?
N'avons nous pas oublié que sur ce chiffre de 125 jeunes gens, 55 ont été tués à la guerre, donc près de la moitié de l'effectif, plus de la moitié même pour les plus jeunes de 20 à 25 ans ?
Horrible hécatombe, inimaginable aujourd'hui...

5 % de la population totale de SAINT-ILLIDE sont tombés, soit près du double de la moyenne nationale, beaucoup plus même que les chiffres du CANTAL et d'autres départements ruraux (la LOZERE est le plus touché) qui pourtant ont été en première ligne du sang versé.

Aujourd'hui, ouvrons les registres des délibérations du conseil municipal de SAINT-ILLIDE dont le docteur Antonin AUMONT est le maire respecté depuis 1909.

7 Délibérations traitent des problèmes liés à la guerre, pendant les hostilités et 8 autres y font encore référence après l'armistice du 11 novembre 1918.
Certains jugeront que c'est peu, mais le conseil municipal n'a pas le temps ni le goût de faire de la politique, de lancer de grandes proclamations ni de porter des jugements sur le conflit mondial.
Son rôle, plus modestement, est de gérer une commune qui souffre, de tenter de régler les problèmes de l'heure et d'aider les Miraliers combattants et leurs familles.,

Nous allons voir qu'il n'a pas manqué à sa mission.

La souffrance des Miraliers

Le temps du souvenir