LES DEUX MYSTERES DUJOLS
A) PIERRE ET ANTOINE DUJOLS DE VALOIS
Pierre et surtout Antoine prétendent descendre en ligne directe de la dynastie des Valois qui a régné sur la France de 1293 à 1589, date de la disparition d’Henri III, mort sans descendance et auquel succède son cousin Henri IV, premier monarque de la dynastie des Bourbons qui a régné jusqu’en 1830.
Pierre
Dujols |
Antoine Dujols |
Acte de naissance
de Pierre |
Le blason des
Valois
|
Selon les frères
DUJOLS, Catherine de MEDICIS, mère d’Henri III eut un fils, le
duc d’ANJOU, mort en 1584, mais précédemment marié
avec la duchesse de MEDINA COELI, famille de Grands d’Espagne, et dont
il eut des enfants mâles.
Cette branche, dont serait également issu le très mystérieux
comte de St GERMAIN, fut malheureusement spoliée du trône de France,
soutiennent nos deux miralliers.
Dans un ouvrage intitulé « Valois contre Bourbons », sans
doute à dénicher chez les bouquinistes, Antoine entend démontrer
qu’il aurait dû régner sur la France…
Seule, une lecture critique et attentive de ce document pourrait peut-être
démontrer le lien direct et incontestable entre la reine Catherine de
MEDICIS et, trois siècles plus tard, François DUJOLS, cordonnier
à St Illide…
Quoiqu’il en soit, l’acharnement d’Antoine, cautionné par son frère Pierre, s’avèrera payant puisque beaucoup d’auteurs contemporains se référent encore aujourd’hui à cette prestigieuse ascendance et le nom de DUJOLS DE VALOIS figure désormais dans la généalogie de Pierre DUJOLS.
Pierre est sans doute moins crédible lorsqu’il affirme que, descendant des Valois, il est aussi héritier d’une occulte tradition mérovingienne, donnant à Ste Marie-Madeleine (celle de l’Evangile) un rôle alchimique de premier plan.
Il faut noter tout de même
l’étrange proximité de St Illide avec St Martin-Valois,
en réalité St Martin de Valois qui fut longtemps une paroisse
autonome, comptant 528 habitants en 1821, juste avant son rattachement administratif
à St Cernin en 1826.
Pourquoi ce nom de Valois dont n’est pas issu le grand ST MARTIN, d’origine
hongroise ?
Le Pays de Valois, berceau de la dynastie du même nom, est tout entier
dans le département de l’Oise, autour de Crépy-en-Valois...
Accoler ce nom illustre à une paroisse du Cantal est troublant.
B) QUI ETAIT LE GRAND FULCANELLI ?
Laissons un instant Pierre
DUJOLS pour évoquer le nom de FULCANELLI considéré par
beaucoup comme le plus grand alchimiste de tous les temps.
Abandonnons en même temps les réflexes de notre époque trop
matérialiste et rationnelle…
Et
d’abord qu’est ce que l’ALCHIMIE ? Pour faire court, on dira
que c’est une discipline à la fois scientifique, spirituelle et
philosophique pratiquée depuis des milliers d’années dans
toutes les civilisations.
Son objectif ? Le « GRAND ŒUVRE » que seuls quelques initiés
ont pu atteindre à l’issue d’une longue vie de recherche
et d’ascèse : transmuter les métaux « vils »
[le plomb, le plus souvent] en or et surtout trouver la « Pierre Philosophale
», remède universel et porte de l’éternité…
FULCANELLI qui est en réalité un pseudonyme pouvant signifier
« feu du soleil », se fait connaître dans les années
1920-1930 par deux ouvrages majeurs : « Les Mystères des Cathédrales
» et « Les Demeures Philosophales » qui tout-de-suite s’imposent
comme des textes essentiels dans la connaissance de l’alchimie et de sa
symbolique exprimée notamment dans les cathédrales gothiques.
Ces ouvrages, fréquemment
réédités et étudiés encore aujourd’hui,
sont le fruit de longs travaux scientifiques et alchimiques - plus de 24 ans
déclare FULCANELLI.
Celui-ci fait preuve d’une telle culture scientifique que beaucoup pensent
qu’un savant, membre de l’Institut, se cache derrière son
identité : CHEVREUL, F. DE LESSEPS (celui du Canal de Suez ) ou encore
Pierre CURIE (celui de la radioactivité).
D’autres identifications
plus fantaisistes redonnent corps aux mythes de Nicolas FLAMEL, du Comte de
ST GERMAIN et de CAGLIOSTRO et voient FULCANELLI comme un maître plusieurs
fois centenaire… Son principal disciple, mort récemment, Eugène
CANSELIET, affirme que FULCANELLI aurait trouvé la pierre philosophale
et l’immortalité. Certains l’auraient vu bien longtemps après
sa mort supposée.
Mais qui était réellement FULCANELLI ? Beaucoup d’hypothèses
ont circulé, citant tel ou tel des meilleurs alchimistes du début
du XXème siècle ou encore l’auteur de « La Guerre
du Feu », l’écrivain ROSNY AINE.
Cependant, la majorité des analystes pensent aujourd’hui qu’il s’agit de Pierre DUJOLS, car il était le plus érudit de tous et surtout parce que les thèses, démonstrations et le style même de FULCANELLI sont étrangement proches des siens.
De plus, un autre disciple de FULCANELLI, COTON-ALVART écrit à ce propos : « Je ne comprends pas la publication des livres de FULCANELLI, en effet mon ami Pierre DUJOLS m’avait fait lire ses manuscrits et les a passés à quelqu’un d’autre qui les a publiés sous le nom de FULCANELLI… »
Le petit Mirallier de 1862 est-il réellement le grand FULCANELLI qui, dit-on, a su transmuter le plomb en or et trouver l’immortalité ?
Qui saura trouver la clé
de ce mystère là ?