Le presbytère

Si on sait que le premier prêtre desservant la paroisse de Labontat, l'abbé Boudou, logeait dans le village dès sa nomination en 1850, il est probable que, comme tous ses prédecesseurs prêtres à Labontat depuis le XVIème siècle, mais seulement chapelains du château, il ait au départ logé dans une chambre de ce château appartenant à la famille du Prallat.

C'est seulement à partir de 1852 qu'il ait fait mention du presbytère, qui a donc été construit juste après la nomination du premier curé.

Pendant environ 70 ans, les prêtres desservant la paroisse vont résider dans ce presbytère, le dernier étant l'abbé Gineste, aux alentours de 1920.
Plus personne ne se souvient, sauf nouveau témoignage, de ce prêtre dont on connaît approximativement la date de départ grace à un acte de mariage qu'il a célébré le 29 juillet 1919 dans l'église de Labontat.
Comme une habitante du village, bientôt centenaire, se souvient parfaitement qu'au début des années 1920, il n'y avait plus de prêtre logeant au presbytère mais seulement la bonne du curé, on peut conclure que le départ de l'abbé Gineste se situe autour de 1920.
En revanche, on ignore le motif de ce départ et du non renouvellement du poste : maladie, décès, retraite, décision de l'évêque ? la logique voudrait que ce soit en effet une décision de l'évêque de St Flour, en raison du déclin démographique du village, déjà sensible à cette époque.

Quant à la "bonne", on sait, grace à notre témoin, qu'elle a vécu seule plusieurs annés dans le presbytère, avant de s'en retourner chez elle, car cette brave personne n'était pas de Labontat ni même de St Illide.

Mais où était donc le presbytère ?

C'est une de ces vieilles maisons, toutes mitoyennes, situées derrière le choeur de l'église, la deuxième à gauche, fâce au choeur, contre la maison Ferranderry.

Cette petite maison, inoccupée depuis près d'un siècle, sans maître et donc sans entretien, est aujourd'hui, quasiment en ruines et met en péril la sécurité du voisinage.
Aussi, le conseil municipal de St Illide envisage t-il de la démolir...
Ainsi passe la gloire du monde.