Le retour du loup
“C’est un événement extraordinaire mais il était parfaitement prévisible”, assure Daniel Véjux, l’un des grands spécialistes du loup en France. “Le besoin de trouver des proies allait forcément conduire à un moment ou un autre les jeunes loups à chercher de nouveaux territoires de chasse. Désormais, à moins qu’ils ne soient à nouveau exterminés par l’homme, rien ne viendra les empêcher de coloniser les milliers de kilomètres carrés du Massif central et du Limousin dans les vingt prochaines années.”
La vallée du Rhône, avec ses autoroutes, ses lignes de chemin de fer et sa forte densité de population, sans parler de la largeur du fleuve, n’aurait-elle pas dû, pourtant, constituer une barrière infranchissable pour un jeune loup ? “Pas du tout, répond M. Véjux. Un loup peut parcourir 60 kilomètres en une nuit. Il peut traverser un fleuve à la nage et circuler dans les zones urbaines sans se faire remarquer ou passer pour un chien. Ce sont des animaux très intelligents et doués de grandes facultés d’adaptation.”
Le Cantal n'a subi que peu d'attaques de bétail : une en 2008 et trois en 2009, ce n'est rien comparé aux 25 000 bêtes tuées par le loup sur l'ensemble du territoire.
L'association Alliance avec les loups qui prône la cohabitation du loup (et autres prédateurs) avec l'homme, publie sur son site la carte suivante :
On peut le voir, le loup est tout proche de Saint-Illide !! Si on ajoute que le nombre de loups progresse en moyenne de 27% par an, une cohabitation future est presque inexorable ...