Dans les armées napoléoniennes (2)

Nous espérions que des descendants de ces conscrits pourraient nous renseigner sur le destin de leur ancêtre.

C'est finalement dans les registres matricules de la Garde Impériale et de l'Infanterie de ligne, mis en ligne récemment par le Service aux Armées, que nous avons retrouvé la fiche de neuf d'entre eux.

Le registre matricule est le document de base de l’administration des corps à partir de la Révolution. Il permet aussi bien de connaître l’état des effectifs réels et de lutter contre la désertion que de définir les droits des soldats (décorations, pensions, etc.). Pour chaque individu, il contient des informations sur l'état-civil, le signalement physique et l'état des services militaires (dates d’engagement ou d’incorporation, services antérieurs à l’arrivée au corps, liste des campagnes, date et motif de départ).

C'est ainsi que nous savons maintenant que Christophe Marty et Gabriel Seillol, qui ont été incorporés au 79 ème de ligne, ont tous les deux été faits prisonniers de guerre à Dresde le 11 novembre 1813. Ils étaient arrivés dans leur corps depuis, respectivement, le 13 avril et le 3 juin 1813. Lors de la convention de capitulation de Dresde, signée par Gouvion Saint-Cyr, son armée fut conduite prisonnière en Bohême.

Jean Darquet a été fait prisonnier de guerre, lui aussi, le 2 décembre 1813, sans précision de lieu.

Nous avons un peu plus de renseignements sur Antoine Cailat. Prisonnier de guerre à Willemsbourg le 9 février 1814, il est rentré le 28 septembre de la même année et déclaré retraité le 9 novembre 1814.

Pierre Cazal, quant à lui, a été admis à l'hôpital d'Hambourg le 12 mars 1814. Il a été rayé le 16 juillet 1814.

Bernard Marty a été également hospitalisé le 18 juin 1815, sans savoir où ; il a été rayé le 1er septembre 1815.
Rayé ne veut pas dire décédé ; ils sont donc, tous deux, sortis de l'hôpital.

Jean Irlande a participé à toutes les batailles de son régiment. Il a été licencié le 18 septembre 1815.

Le sort de Pierre Salvage est plus incertain. Sa fiche indique " présumé prisonnier de guerre le 21 juin 1815" ( c'est à dire au lendemain de Waterloo et de l'abdication de Napoléon). Qu'est-il vraiment devenu ?

Pierre Bouissou pour sa part a été déclaré déserteur le 26 mai 1814. Qu' a-t-il fait ensuite ? Il n'est sûrement pas revenu à St Illide car il était probablement recherché.

Nous n'avons pas, pour le moment, retrouvé la fiche de Jean Martin.

La lecture des fiches matricules de ces neuf conscrits, mentionnant leur apparence physique, vous les rendront sans doute plus proches :