Notre Saint-Illide


De 1911 à 1913, un mensuel cantonal, "L'Union Catholique", évoquait régulièrement dans ses articles la vie quotidienne des Miraliers mais "Notre Saint-Illide" est le seul journal consacré uniquement à la commune.

Ce mensuel d'une dizaine de pages créé par l’abbé Sargès (curé du village) a été publié d’avril 1932 à octobre 1933. Après plus d’un an d’interruption, c’est l’abbé Lauzet (successeur de l’abbé Sargès) qui reprend la publication du journal de janvier 1935 à novembre 1964, date à laquelle il quitte Saint-Illide pour Thiézac où il va prendre sa retraite.

« Notre Saint-Illide » est avant tout un bulletin paroissial et son contenu est essentiellement religieux : beaucoup de brèves sur les dates de fêtes et de célébrations, des histoires édifiantes destinées à la jeunesse, des nouvelles locales, quelques articles à caractère historique (mais, là encore, le point de vue religieux est prépondérant), des « billets d’humeur » sur les problèmes de l’époque.
Le ton, le style, les idées ont beaucoup vieilli et la lecture de ce bulletin peut parfois prêter à sourire quand elle ne nous inspire pas un certain ennui ...

La traversée des années de guerre reste assez neutre même si l'on est proche du discours officiel vichyssois (quelques citations du maréchal Pétain notamment). Les numéros de cette période se limitent à quatre ou cinq pages.

Au cours de son existence, "Notre Saint-Illide" a changé quatre fois de format et de couverture.

Après guerre, le ton se veut plus moderne, le point de vue chrétien s’exprime alors, de façon plus nuancé, à travers des problèmes de société comme les relations hommes/femmes, le divorce, la danse …

Les rédacteurs du bulletin élargissent leur champ de vision et l’on est moins dans le journalisme de proximité qu'au début des années 30.

Une certaine ouverture d’esprit s’exprime parfois comme dans cet article sur le racisme :

Mais on peut être choqué quelques pages plus loin par des jugements de ce type (il s'agit d'un article sur la danse) :

« Notre Saint-Illide » reste étroitement lié à son époque et nous rappelle aussi l’omniprésence, somme toute récente, de la religion et des valeurs qu'elle véhiculait.

Les abbés Sargès et Lauzet ont cependant fait œuvre utile et, à travers les pages de ce périodique, auquel ils ont du consacrer beaucoup de temps et d’efforts, transparaissent, souvent avec une naïveté touchante, leur attachement et leur amour pour Saint-Illide et ses habitants.